La principale force de l’opposition iranienne (OMPI / MEK) a annoncé le 12 avril 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus a dépassé 26.200 dans 266 villes d’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces de Téhéran est de 4050, de Qom 2630, de Khorassan-Razavi 2320, de Khouzistan 1070… Selon les dernières informations, le nombre de morts à Chiraz a fortement augmenté et s’accroît aussi rapidement dans la province de Téhéran.
Le nombre de morts à Téhéran et à Chiraz augmente rapidement
Aujourd’hui, Mojtaba Yazdani, adjoint au maire de Téhéran, a annoncé à l’agence IRNA la création d’une nouvelle section dans le cimetière de Behesht-e Zahra à Téhéran pour les décès dus aux coronavirus avec « 10.000 tombes dans de nouvelles dimensions ». Il a également annoncé que des chambres froides de 40 pieds et deux chambres froides de type ruche, et deux conteneurs réfrigérés de 12 mètres, ainsi que des abris de crise, sont préparés et équipés. Auparavant, le CNRI avait annoncé qu’un contrat avait été récemment signé pour « construire 10.000 nouvelles tombes à Behesht-e Zahra ».
« Dans les jours à venir, le nombre de décès atteindra des chiffres incroyables »
Cependant, ce 12 avril, Hassan Rohani a une nouvelle fois tenté de justifier la décision inédite de forcer les gens à retourner au travail et a prétendu que la situation du régime dans la lutte contre le Coronavirus est meilleure que dans les pays européens.
Hier, Alireza Zali, chef du centre national de lutte contre le coronavirus à Téhéran, s’adressant à la chaine officielle TV 5 sur le retour forcé au travail, a déclaré : « les conséquences sur le nombre de cas positifs ne se feront pas sentir avant deux semaines. Notre personnel médical est épuisé. Il a fait face à de nombreux problèmes ; certains sont décédés, d’autres ne peuvent plus travailler (…) Notre équipe épuisée doit maintenant s’attendre à un nouveau pic dans l’épidémie, alors que nous n’avons pas encore senti de baisse adéquate et souhaitable à Téhéran. »
Aujourd’hui, dans un article publié dans le quotidien officiel Aftab-Yazd, Mohammad-Reza Mahboubfar, épidémiologiste des maladies infectieuses et contagieuses, a écrit : « dans les jours à venir, le nombre de décès atteindra des chiffres incroyables… Selon les informations reçues, le nombre de personnes infectées par le virus dans tout le pays n’a pas diminué. Il est important de noter que seulement 6 %, ou au mieux 10 % des patients, ont été identifiés, et que d’autres se sont mis en quarantaine chez eux, préférant ne pas se rendre dans les centres médicaux. Le pic de la maladie n’a pas encore été atteint. »
Les cartels contrôlés par Khamenei refusent de payer le confinement
Ces derniers jours, de plus en plus de responsables du régime ont exigé le paiement des coûts du confinement par les cartels contrôlés par Khamenei. Massih Mohajeri, rédacteur en chef du très officiel quotidien Jomhouri Eslami, et ancien conseiller sous la présidence de Rafsandjani et Khatami, a écrit aujourd’hui : « compte tenu de la récession provoquée par l’épidémie de coronavirus, les grands holdings financiers qui ont des ressources et appartiennent également au public doivent se mettre en avant pour résoudre définitivement les problèmes. Il s’agit notamment du Siège pour l’application de l’ordre de l’Imam, de la Fondation des Déshérités et de la fondation Astan-e Qods Razavi.
Pendant ce temps, Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé, a déclaré ce matin au quotidien officiel Aftab-Yazd : « le taux de mortalité dû au coronavirus est plus élevé chez les pauvres. Ils ont moins accès aux soins de santé et aux services médicaux. L’impact du coronavirus sur l’économie affectera beaucoup plus les pauvres. Ceux qui risquent de perdre leur emploi et ceux qui travaillent à temps partiel souffriront davantage. »
Un médecin d’un hôpital de Shahr-e Ray a déclaré aujourd’hui au quotidien officiel Arman : « de nombreuses personnes soupçonnées d’être infectées par le coronavirus viennent des quartiers pauvres de la ville et vivent dans des bidonvilles à la périphérie des villes. Lorsque nous leur disons qu’ils doivent être testés, la majorité d’entre eux refusent et disent que s’ils restent à l’hôpital pendant plusieurs semaines, qui va nourrir leur famille ? Et ils perdront leurs emplois. [Ils disent] S’il vous plaît, traitez-nous avec des médicaments. »
Récurrence des tensions sociales
Pendant ce temps, le régime reste préoccupé par les soulèvements sociaux et les rébellions. Aujourd’hui, l’ancien vice-ministre de l’Intérieur chargé des affaires politiques et de la sécurité a déclaré au quotidien Arman : « les problèmes sociaux et de sécurité sont possibles non seulement dans la situation post-coronavirus mais aussi dans les circonstances actuelles. Si le gouvernement ne gère pas (la crise) de manière intelligente et prudente, nous pourrons être confrontés à des problèmes sociaux aigus. »
Mustafa Moïne, l’ancien ministre de la Santé et de l’Enseignement supérieur du régime, a déclaré aujourd’hui sur le site Setar-e Sobh : « il existe une possible récurrence des tensions sociales ou politiques, semblables à celles des deux ou trois dernières années, indépendamment des factions politiques. À court et à long terme, la société iranienne et notre pays seront touchés par les conséquences psychologiques, sociales, économiques et politiques de la pandémie de coronavirus. »
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