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Les amateurs de tennis et de golf trépignent avant la reprise

Les clubs sont nettoyés, les raquettes sont prêtes: amateurs de golf et de tennis trépignent d’impatience à l’idée de pouvoir reprendre dès lundi leur activité sportive favorite après deux mois de confinement et malgré les directives sanitaires très strictes qui modifient leur pratique.

Enfants, adultes actifs ou retraités, amateurs plus ou moins éclairés, ils ont tous hâte de retrouver parcours et courts pour pouvoir se défouler mais aussi retrouver les copains.

Le directeur du réseau de golfs Bluegreen France, Pascal Locatelli, s’attend à une ruée. « Les gens étaient très attentifs à la réouverture, ils trépignent d’impatience de jouer et nos parcours se remplissent. Sur les premiers jours, on va faire le plein, c’est évident », a-t-il déclaré à l’AFP.

Encore faut-il que les autorités locales (maires, préfets), aient autorisé la réouverture des installations.

A Lyon, c’est bon. « Les réservations ont débuté jeudi matin et je me suis connecté à 9h. J’ai un court ! Mais pour mardi parce que tout était pris pour lundi… », se réjouit Olivier Mazzella, un directeur logistique de 44 ans, membre du TC Lyon.

A Nice, Agathe, lycéenne de 15 ans, attend aussi avec impatience de rejouer au golf et au tennis: « j’ai envie de courir et me défouler. Je ne reprendrai pas dès lundi, mais je veux reprendre le plus vite possible le golf avec mon père et le tennis avec les copains. »

« Ce qui me manque surtout ce sont les copains avec qui je joue ! On joue deux contre deux et les perdants payent à boire », abonde William Jean, colonel de l’armée de l’air à la retraite qui, à 77 ans, a toujours l’habitude de faire trois parcours de golf par semaine avec son groupe d’amis.

– Pitchs dans le jardin –

Le colonel Jean espère rejouer mercredi, le temps de regagner Paris depuis sa maison de campagne. « Je me suis amusé dans le jardin à faire des petits coups d’approche, mais à mon âge, ça va être dur de reprendre après deux mois d’arrêt complet, surtout au driving ! », souligne-t-il.

Au golf comme au tennis, outre le maintien de la fermeture de tous les espaces de convivialité, l’une des nouvelles conditions de jeu est l’interdiction de toucher les balles adverses. Au tennis notamment, où seules les parties en simple sont autorisées, il faudra que chaque joueur ait préalablement marqué ses balles pour ne toucher que celles-ci, notamment au service.

Aussi, Olivier Mazzella estime-t-il que ce problème réglé, l’autorisation de jouer au tennis aurait pu intervenir plus tôt. « En simple, si tu ne veux pas voir ton adversaire, tu ne le vois pas ! », plaide-t-il.

Et si la difficulté de rejouer en région parisienne, où la circulation du virus est jugée importante, est comprise, elle l’est moins pour ce qui concerne la province.

Membre de trois clubs de tennis, en région parisienne, sur la côte atlantique et en champagne, Marjorie Debin, DRH de 41 ans, s’interroge: « quand on est confiné en couple, je ne vois pas le problème qu’il peut y avoir à jouer en couple dans un petit club en champagne… », estime cette joueuse qui pratique généralement deux fois par semaine.

– Niet c’est niet –

Moniteur de golf à Paris, Clément Dortu, 40 ans, a une réponse. « C’est le problème de la brèche: tout le monde s’engouffre, explique-t-il. Si on ouvre le golf, on va dire pourquoi pas le tennis, puis pourquoi pas l’équitation, et ainsi de suite. Si c’est niet, que ce soit niet pour tout le monde ! »

A titre personnel, il attend avec impatience de rejouer, mais son sentiment est « mitigé » car la réouverture des écoles de golf est plus compliquée en raison des risques de regroupements. « Pour moi, c’est mon métier avant tout. J’ai évidemment très envie de retourner sur les parcours mais aussi de travailler, explique-t-il. Mais j’aurai fait un parcours avant le 20 mai, c’est sûr ! »

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