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Des scientifiques évoquent la date où le coronavirus serait arrivé en Europe

Une étude rétrospective de scientifiques français affirment que l’hôpital Albert-Schweitzer de Colmar a reçu des patients avec des symptômes ressemblant à ceux du Covid-19 en novembre de l’année dernière, soit deux mois avant que le pays ait officiellement annoncé son premier cas d’infection.

D’après des observations et recherches menées par des scientifiques français, l’hôpital privé Albert-Schweitzer de Colmar a reçu des patients en novembre 2019 qui auraient pu déjà être infectés avec le nouveau coronavirus, car leurs symptômes a posteriori ressemblent beaucoup à ceux du Covid-19, fait savoir une étude rétrospective menée sur les scanners thoraciques par l’hôpital. Toutefois, la France n’a signalé le premier cas d’infection par le coronavirus que deux mois plus tard.

Cette étude montre de «premiers cas notés dans notre centre le 16-11», avant une «progression très lente de l’incidence de la pathologie jusqu’à la fin février», puis une augmentation rapide avec un pic le 31 mars, explique jeudi cet hôpital de 233 lits dans un communiqué de presse, cité par l’AFP.

L’ensemble des 2.456 scanners thoraciques réalisés entre le 1er novembre et le 30 avril dans cet hôpital privé du Haut-Rhin pour différents motifs ont été analysés par le docteur Michel Schmitt, médecin chef du département d’imagerie médicale. Ceux semblant «compatibles Covid» ou «typiques Covid» ont été revus une deuxième fois, puis une troisième par deux autres radiologues.

«Le virus s’est dispersé de manière très sporadique»
Selon le docteur Schmitt, «quelques cas étaient donc déjà en circulation dans la région au début du mois de novembre», mais le «virus s’est alors dispersé de manière très sporadique», avant une accélération «au moment des événements de fin d’année: marchés de Noël, fêtes de famille, jusqu’à ce que l’épidémie explose après un rassemblement religieux à Mulhouse, la dernière semaine de février».

Le Haut-Rhin a été l’un des départements les plus précocement et les plus fortement touchés par l’épidémie.

«Une collaboration est lancée avec le CNRS pour entamer une exploitation épidémiologique des résultats», indique l’hôpital Albert-Schweitzer.

«L’établissement envisage de nombreuses pistes pour poursuivre cette étude. Elle pourra d’une part être approfondie grâce à des données biologiques ou encore des rapports d’hospitalisation, et d’autre part être étendue à d’autres centres d’imagerie», poursuit l’établissement.

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