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JO 2020 : le Japon et le CIO déterminés à raviver la flamme olympique

A moins de cent jours de l’ouverture des JO de Tokyo, les organisateurs sont à pied d’œuvre pour que puisse avoir lieu l’événement – déjà reporté d’une année à cause de la crise sanitaire – dans le plus grand respect des consignes sanitaires.

Au milieu de toutes les questions posées par l’irruption de la pandémie de Covid-19, il y a près d’un an et demi, il en est une qui revient de plus en plus et qui passionne les fans de sport et de grand spectacle. Cette interrogation est plus que jamais légitime alors que se profile la tenue -ou non – des Jeux olympiques 2020, à Tokyo au Japon. Les Jeux auront-ils lieu cet été ?

Volontarisme du Japon

Les Comités internationaux olympique et paralympique, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques ainsi que les gouvernements de Tokyo et du Japon, mettent tout en œuvre, à moins de 100 jours de l’ouverture des compétitions, pour éviter le scénario d’un report. En convenant, le 28 avril, d’un certain nombre de mesures, comprises dans plusieurs «playbooks» (manuels de règles), « pour garantir la sécurité de l’organisation des Jeux », «pour le bien de tous les participants, y compris les athlètes, et du public japonais qui accueillera les Jeux».

Tous les participants seront ainsi tenus de passer deux tests Covid-19 avant leur vol vers le Japon. « En principe, les athlètes et tous ceux qui se trouvent à proximité des athlètes seront testés quotidiennement afin de minimiser le risque de cas positifs non détectés qui pourraient transmettre le virus », ajoute la documentation. Quant aux personnels présents sur les lieux des compétitions, « après les trois premiers jours et tout au long de leur séjour, ils seront testés régulièrement, en fonction de la nature opérationnelle de leur rôle et de leur niveau de contact avec les athlètes ».

Un encadrement sanitaire strict et sécurisé

En plus de la distanciation physique de rigueur, ces mêmes participants, quels qu’ils soient, devront utiliser « exclusivement » les véhicules réservés aux Jeux, et en aucun cas avoir recours aux transports publics. « Tous [devant] en principe manger uniquement dans les endroits où des mesures anti-Covid sont en place, y compris les services de restauration des sites olympiques, le restaurant de leur logement et leur chambre, en utilisant le service d’étage ou la livraison de nourriture », avertissent les organisateurs.

Ces derniers, par l’intermédiaire du directeur général de Tokyo-2020, Toshiro Muto, ont également annoncé l’embauche de 500 infirmiers supplémentaires pour l’événement – pas plus, de peur de désorganiser le système de soins japonais -, qui devront se montrer « flexibles » selon lui.

La valeur sûre Dentsu

Enfin, la présidente du comité d’organisation des JO, la ministre japonaise et ex-sportive de haut niveau Seiko Hashimoto, pourra compter sur la fidélité – et le savoir-faire – de Dentsu, une entreprise nippone historique, qui a bâti sa réputation sur l’organisation d’événements gigantesques. Depuis les premiers Jeux de Tokyo, en 1964, on doit par exemple à Dentsu le modèle des parrainages, dont le but est de transférer le poids économique lié à l’organisation, du portefeuille des contribuables (japonais en l’occurrence) à celui des entreprises partenaires.

C’est ce modèle économique qui avait permis aux JO de Los Angeles, en 1984, de devenir les premiers jeux rentables de l’histoire. Grâce aux investissements dits public-privé, les finances publiques de la ville ne sont pas impactées, et, double avantage, les infrastructures construites pour l’événement reviennent à la municipalité, donc aux populations locales.

« Ces jeux doivent avoir lieu (…) pour donner de l’espoir »

Rien ne devrait donc empêcher la tenue des Jeux, dont la forme sera cette année inédite et peut-être déroutante. Le public sera-t-il au rendez-vous ? On l’a vu récemment avec la cérémonie des Oscars, qui a attiré moins de monde devant sa télévision que les années précédentes. Tout comme celle des Césars en France. Des chutes d’audience prévisibles, notamment car ces éditions sont, du fait d’un public restreint et d’un encadrement strict, moins spectaculaires.

Cependant, de l’avis de nombreux experts, ces événements – cérémonies ou compétitions sportives – doivent malgré tout être maintenus. «Les sportifs ont (…) besoin de travailler» déclarait en janvier dernier l’athlète française Marie-José Pérec. Et d’ajouter : Ces jeux doivent avoir lieu (…) pour donner de l’espoir ».

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